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Ressources

Le site internet Récits de vie sur l’Holocauste vise à fournir aux enseignants canadiens du primaire et du secondaire des outils qui facilitent l’apprentissage de l’histoire de l’Holocauste et qui favorisent le partage entre les communautés et les générations de partout au pays. Le site comprend de nombreux outils pédagogiques qui permettent aux élèves de découvrir les récits des survivants et de parcourir leur trajet. Ce site est aussi destiné au grand public qui désire en apprendre plus sur ce génocide à partir des récits de vie.

 

Le Musée de l’Holocauste Montréal (MHM) informe et sensibilise les gens de tous âges et de tous milieux sur l’Holocauste, ainsi que sur l’antisémitisme, le racisme, la haine et l’indifférence. Par son musée, ses programmes commémoratifs et ses initiatives éducatives, il fait la promotion de notre responsabilité collective à l’égard du respect de la diversité et du caractère sacré de toute vie humaine.

Le projet canadien d’histoire orale : Récits de vie sur l’Holocauste

Le projet canadien d’histoire orale est le fruit d’une collaboration entre la USC Shoah Foundation (USCSF) et 9 institutions canadiennes détentrices de collections de témoignages de survivants de l’Holocauste qui ont immigré au Canada. Au total, c’est plus de 1200 témoignages qui ont été numérisés et indexés par la USC SF et qui sont maintenant accessibles. Le site internet Récits de vie sur l’Holocauste vise à fournir aux enseignants canadiens du primaire et du secondaire des outils qui facilitent l’apprentissage de l’histoire de l’Holocauste et qui favorisent le partage entre les communautés et les générations de partout au pays. Le site comprend de nombreux outils pédagogiques qui permettent aux élèves de découvrir les récits des survivants et d’explorer leur parcours. Ce site est aussi destiné au grand public qui désire en apprendre plus sur ce génocide à partir de récits de vie.

Qu’est-ce que le témoignage?

En quelques mots, le témoignage est un récit d’expériences vécues, racontées par une personne ayant été témoin et actrice des événements relatés. Le témoignage peut prendre différentes formes dont voici les plus courantes :

  • Les sources primaires écrites incluent, par exemple, le journal intime ou la correspondance. Ces documents sont produits au moment des faits.
  • Les enregistrements de témoignages sont des entrevues lors desquelles un témoin d’un événement relate son expérience dans ses propres mots. Il est guidé dans l’entrevue à travers une série de questions qui lui permettent de raconter une époque précise. D’une valeur inestimable, le témoignage enregistré est un récit non édité et fortement influencé par le temps écoulé depuis les événements ainsi que par les conditions de l’entrevue.
  • Les mémoires et les autobiographies sont des comptes-rendus écrits de l’existence d’une personne. Les propos sont choisis et édités, et l’auteur bénéficie parfois d’une aide à l’écriture au cours du processus. Par exemple, la Fondation Azrieli a permis à de nombreux survivants de l’Holocauste de publier leurs mémoires.

La collection canadienne de témoignages de survivants de l’Holocauste fait partie de la collection de témoignages de la USC Shoah Foundation, disponible sur sa plateforme Visual History Archives. Celle-ci est particulièrement efficace pour un usage pédagogique. Ces archives partagent les expériences de quelques-unes des quelque 40 000 personnes juives déplacées, qui ont survécu à l’Holocauste, et qui ont immigré au Canada après la Seconde Guerre mondiale. Ces témoignages relatent non seulement l’impact de l’Holocauste sur les vies humaines, mais aussi la résilience des survivants et leur volonté de se reconstruire ici. Tout comme le Canada a été influencé par la vie des survivants de l’Holocauste, eux-mêmes ont été modelés par ce pays dans leur vision, leur passion et leur travail.

Pourquoi et comment utiliser des témoignages en classe

Dans le cadre du projet Récit de vie sur l’Holocauste, les vidéos qui vous sont présentées sont des extraits d’entrevues réalisées entre 1980 et 2016. Ces extraits ont été préparés pour vous permettre d’aborder certains thèmes précis avec vos élèves. Les témoignages sont pertinents pour l’enseignement de l’histoire, principalement, mais aussi pour l’enseignement des langues (langue première ou langue seconde), de la géographie, de l’éthique et de la culture religieuse.

L’enseignement basé sur des témoignages filmés permet de :

Développer l’intérêt des élèves pour l’histoire :

  • En mettant un visage sur des faits, des dates et des chiffres : l’histoire est faite et vécue par des individus;
  • En montrant que l’histoire a un impact direct sur la vie des individus, de leur famille et des communautés;
  • En faisant comprendre aux élèves qu’ils font eux-mêmes partie de l’histoire. Une grande partie des survivants qui ont donné leur témoignage étaient des enfants ou des adolescents durant l’Holocauste. Ce sont donc les enfants d’hier qui parlent aux enfants d’aujourd’hui et leur récit établit un processus identificatoire;
  • En utilisant un support qui parle aux élèves : la vidéo;
  • En développant la pensée critique des élèves.

Améliorer les capacités d’analyse historique des élèves à travers une compréhension de l’Holocauste :

  • En comprenant ce qu’a été la vie des Juifs avant, pendant et après l’Holocauste;
  • En apprenant la réalité des expériences individuelles pendant l’Holocauste et leur grande diversité;
  • En observant quels impacts l’histoire peut avoir sur les individus, par exemple, en reconnaissant les impacts psychologiques, physiques, économiques, et ceux sur les croyances religieuses, qu’ont eu les persécutions, les traumatismes et les déplacements survenus pendant et après l’Holocauste;
  • En comprenant les différents comportements des individus face à des situations extrêmes : la résilience, la solidarité, la collaboration avec l’oppresseur, la résistance ou l’inaction, motivées par la peur, l’espoir, la compassion, etc.;
  • En découvrant les récits de personnes non juives qui ont risqué leur vie pour aider à sauver des Juifs pendant l’Holocauste.

Promouvoir l’inclusion de tous :

  • En développant l’empathie des étudiants en leur permettant de mieux comprendre la vie de personnes qui ont une autre culture ou qui sont visées comme étant « les autres »;
  • En aidant les élèves qui ont des difficultés de lecture ou d’écriture à se sentir inclus dans l’activité pédagogique : ils pourront en effet se sentir plus investis dans des projets incluant de l’histoire orale;
  • En abordant un événement sombre et complexe de l’histoire avec les élèves plus jeunes sans les traumatiser. On choisira pour cela des extraits de témoignages adaptés à l’âge des élèves, mais qui leur feront tout aussi bien comprendre comment des vies ont été bouleversées et détruites durant l’Holocauste.

 

Comment enseigner à l’aide des témoignages

Préparez votre leçon

  1. Précisez vos objectifs : Définissez clairement vos objectifs éducatifs et les raisons pour lesquelles vous souhaitez utiliser des témoignages vidéo pour enseigner l’Holocauste aux élèves.
  2. Posez-vous les questions suivantes avant le visionnement par votre groupe : Que souhaitez-vous accomplir? Où et comment pouvez-vous intégrer les vidéos dans vos situations d’apprentissage et d’évaluation concernant l’Holocauste ou le génocide? Les prochaines étapes peuvent vous aider à définir vos objectifs.
  3. Suivez les Conseils pour enseigner l’histoire de l’Holocauste (prochaine section).
  4. Choisissez du contenu approprié : Choisissez les témoignages de telle sorte qu’ils s’accordent avec la sensibilité, la maturité et les compétences cognitives de vos élèves. En tant qu’enseignant, vous êtes le mieux placé pour sélectionner le matériel le plus adapté à vos élèves.

En classe

  1. Préparez vos élèves au visionnement du témoignage : En raison de la nature des témoignages, vous devez préparer vos élèves au support en tant que tel, mais aussi au contexte et au contenu du témoignage, au vocabulaire non familier, et aux émotions qu’il peut évoquer. Expliquez-leur qu’une vidéo ne représente qu’un instant d’une vie complète.
  2. Fournissez un contexte historique. Avant de visionner les vidéos, veillez à ce que vos élèves connaissent les aspects essentiels de l’histoire de l’Holocauste et les termes qui s’y rapportent grâce aux documents d’accompagnement ou à d’autres ressources.
  3. Pour les élèves plus âgés – sur l’interprétation et l’analyse de la mémoire historique : Expliquez à vos élèves que l’histoire présentée est une interprétation personnelle d’une expérience vécue par un individu. Elle peut témoigner d’une vérité historique type (ex. : j’ai vécu dans un ghetto) ou représenter une situation exceptionnelle, mais néanmoins possible (ex. : j’ai réussi à m’échapper d’un camp). C’est l’occasion pour les élèves de saisir les multiples niveaux de lecture qu’offre le témoignage.
  4. Présentez plus d’une fois la vidéo aux élèves. Cela leur permettra d’écouter plus attentivement, de relire les sous-titres et de prendre note des éléments qui échappent à leur compréhension.
  5. Réservez assez de temps pour une bonne discussion. Après avoir visionné les témoignages et réalisé l’activité, le cas échéant, encouragez les élèves à réfléchir à leurs réactions et à en discuter. Certains élèves préféreront écrire un texte réflexif alors que d’autres voudront plutôt consigner leurs pensées et leurs sentiments dans un journal.
  6. Faites comprendre la pertinence des témoignages à vos élèves. À travers ces entrevues, vous pouvez encourager vos élèves à réfléchir aux questions de causalité, de continuité et de rupture, tant dans l’histoire que dans le présent.

NB: L’information présentée ici est adaptée du document « Considerations and Guidelines for the Use of Visual History Testimony in Education », produit par l’USC Shoah Foundation Institute For Visual History and Education : http://sfi.usc.edu/teach_and_learn/for_educators/resources

Conseils pour enseigner l'histoire de l'Holocauste

Nous vous proposons ici une sélection adaptée des meilleures pratiques tirées des sites internet de la International Holocaust Remembrance Alliance et du United States Holocaust Memorial Museum.

 

Définissez le terme Holocauste.

L’Holocauste (aussi appelé Shoah) est la persécution et l’assassinat systématique de 6 millions de Juifs, organisés par l’État nazi et ses collaborateurs de 1933 à 1945.

En plus de s’en prendre aux Juifs, les nazis ont commis le génocide d’autres groupes :

  • les Roms et les Sintés;
  • les handicapés;
  • les homosexuels;
  • les peuples slaves;
  • les opposants politiques;
  • les témoins de Jéhovah.

 

Utilisez les témoignages pour personnaliser l’histoire et traduire des statistiques en histoires personnelles.

Les élèves devraient pouvoir considérer ceux qui ont été persécutés par les nazis comme des individus, et non pas comme une masse de victimes sans visage.

 

Replacez les événements dans leur contexte historique.

Il est important d’étudier l’Holocauste dans son contexte européen et mondial afin de montrer aux élèves ce qui l’a précédé et les circonstances qui l’ont rendu possible.

 

Utilisez une terminologie précise et invitez vos élèves à faire de même.

De nombreux mythes circulent sur l’Holocauste et vos élèves l’abordent peut-être avec un certain nombre d’idées préconçues qu’un vocabulaire ambigu peut contribuer à perpétuer. Évitez le langage des bourreaux, car il reflète leurs idées. Par exemple, au lieu de « camps d’extermination », utilisez des mots tels que « camps de mise à mort » ou « centres de mise à mort ».

 

Faites bien la distinction entre l’histoire de l’Holocauste et les leçons à en tirer.

Cette distinction est importante, car on court le risque de fausser la démarche historique en la simplifiant à l’extrême ou en l’infléchissant vers telle ou telle conclusion morale que l’enseignant souhaiterait transmettre à ses élèves.

Étudier l’histoire de l’Holocauste peut sensibiliser les jeunes aux préjugés ou aux injustices actuelles. Cependant, les leçons morales ne seront fondées que si elles s’appuient sur une lecture précise et objective des données historiques. On évitera ainsi tout biais de présentisme.

Appliquer la méthode historique permettra aux élèves de mieux saisir la complexité du monde dans lequel les personnes du passé ont dû faire des choix et prendre des décisions. Les élèves devraient étudier, dans leur contexte historique, les dilemmes auxquels ont dû faire face ces individus pour mettre en lumière les violations des droits humains dans le présent.

 

Évitez les réponses simples à des questions complexes.

L’histoire de l’Holocauste soulève des questions difficiles concernant les comportements humains et le contexte dans lequel des décisions individuelles sont prises. Faites attention à ne pas simplifier l’histoire et essayez plutôt d’en faire comprendre les nuances. Permettez à vos élèves de réfléchir aux nombreux facteurs et événements qui ont contribué à l’Holocauste et ont souvent rendu difficile et incertaine la prise de décision.

 

Offrez à vos élèves l’accès à des sources historiques primaires.

Offrez aux élèves la possibilité de procéder à l’analyse critique de sources originales telles que les témoignages et de se rendre compte que l’analyse, l’interprétation et le jugement doivent se fonder sur une lecture soigneuse des traces historiques.

 

Choisissez du contenu écrit et visuel approprié pour vos élèves.

Il est tout à fait possible d’enseigner l’histoire de l’Holocauste sans montrer de photos d’amas de cadavres nus. L’utilisation abusive de ce genre de matériel s’avère souvent contre-productive. Témoigner du respect à l’égard des victimes de l’Holocauste et des jeunes individus qui vous écoutent en classe requiert une approche pleine de tact et une réflexion approfondie sur ce qui constitue du matériel approprié.

 

Évitez de hiérarchiser les souffrances des différents groupes.

L’enseignement de l’histoire de l’Holocauste devrait toujours aborder les différentes politiques menées par le régime nazi envers différents groupes. Cependant, ces distinctions ne doivent pas être présentées comme une comparaison du niveau de souffrance de ces groupes. On ne peut pas présumer que l’horreur vécue par un individu, une famille ou une communauté persécutée par les nazis était plus importante que celle des victimes d’autres génocides. Évitez les généralisations qui suggèrent l’exclusivité comme : « Les victimes de l’Holocauste ont souffert de la pire cruauté jamais infligée à un peuple dans l’histoire de l’humanité. »

 

Montrez que l’Holocauste était évitable.

L’Holocauste a eu lieu parce que des individus, des groupes et des nations ont pris des décisions d’agir ou de ne pas agir. Mettre l’accent sur ces décisions offrira une meilleure vision de l’histoire et de la nature humaine et aidera vos élèves à développer leur esprit critique.

 

Évitez les simulations susceptibles de pousser vos élèves à s’identifier aux bourreaux ou aux victimes.

Les simulations sont pédagogiquement malsaines parce qu’elles banalisent l’expérience des victimes et déconnectent l’Holocauste de son contexte historique. Les simulations simplifient la nature complexe de l’Holocauste et du comportement humain, et créent un obstacle au développement de la pensée critique et de la pensée historique.

La page Histoire de l’Holocauste et le guide de référence Brève histoire de l’Holocauste, produits par le Musée de l’Holocauste Montréal vous offrent l’information essentielle pour bien expliquer à vos élèves les concepts les plus fréquemment rencontrés sur l’histoire de l’Holocauste.

Les mots suivis d’un astérisque (*) dans le guide pédagogique Récits de vie sur l’Holocauste (voir la section 3 – Outils pédagogiques) sont expliqués dans le glossaire ci-dessous.

Consultez les cartes et chronologies interactives du Musée de l’Holocauste Montréal.

Le Musée met aussi à la disposition des enseignants de nombreux autres outils pédagogiques. Visitez la section réservée aux enseignants.

En plus de ces ressources, vous trouverez ci-bas des fiches qui décrivent brièvement l’histoire de l’Holocauste dans les différents pays mentionnés par les survivants sur ce site web.

 

Glossaire

GLOSSAIRE

Alliés : Les nations – le Canada, la Grande-Bretagne, la France, l’Union soviétique et les États-Unis – qui ont formé un front uni dans la guerre contre l’Allemagne et ses partenaires – l’Italie et le Japon (connu sous le nom de l’Axe). Pendant la guerre, la Bulgarie, la Hongrie, la Roumanie et la Slovaquie se sont jointes à l’Axe.

Anschluss : (terme allemand signifiant « connexion ») : Le 13 mars 1938, l’Autriche est annexée à l’Allemagne.

Antisémitisme : Préjudice contre les Juifs, la haine des Juifs; Une forme particulière de racisme.

Aryen : Les nazis ont pris ce terme, qui avait été utilisé pour décrire un ancien peuple, pour se définir eux-mêmes. Ils se proclamaient faussement d’être «la race aryenne », supérieure aux autres groupes raciaux. Pour les nazis, l’Aryen typique était grand, blond et avec les yeux bleus.

Camp de concentration : Camps de prisonniers bien gardés utilisés par les nazis pour emprisonner les personnes qu’ils considéraient comme des ennemis du peuple. Des milliers de camps ont été construits durant la guerre et remplis principalement de prisonniers juifs. Ces derniers étaient soumis à un travail forcé. Ils étaient épuisés et affamés.

Camp de personnes déplacées : Camps créés après la deuxième guerre mondiale pour ceux qui avaient été libérés mais qui ne pouvaient plus retourner chez eux. Des milliers de Juifs sont restés dans ces camps pendant plusieurs années avant d’être reçus par d’autres pays en tant qu’immigrants.

Centre de mise à mort ou camp de la mort : Centres instaurés en Pologne occupée, pour faciliter le massacre de Juifs, de Roms et d’autres victimes qui ont été assassinés principalement avec l’usage de chambres à gaz. Les centres de mise à mort étaient Auschwitz-Birkenau, Belzec, Chelmno, Majdanek, Sobibor et Treblinka.

Chema : Prière récitée matin et soir. Elle est la déclaration quotidienne de foi en un seul dieu. La tradition veut que le premier verset du Chema soit souvent les dernières paroles prononcées avant la mort.

Cinquième colonne : Désigne les personnes qui soutiennent ou aident secrètement les ennemis du pays où ils se trouvent. Ils participent à des actions d’espionnage ou de sabotage à l’intérieur des lignes de défense ou des frontières nationales.

Conseil juif (en allemand Judenrat) : Unités d’administration juives créées par les Allemands pendant la Deuxième Guerre mondiale. Les Conseils juifs étaient responsables de la mise en œuvre des politiques et des ordres imposés par les nazis et de fournir des services communautaires de base à la population des ghettos.

Déportation : Action de forcer une population à quitter son lieu de résidence. Les Juifs d’Europe ont été déportés par le régime nazi et envoyés dans des ghettos, des camps de concentration ou des centres de mise à mort.

Einsatzgruppen : (mot allemand, littéralement « escouades d’intervention ») : des unités mobiles de tuerie de la SS nazie.

Ennemis étrangers : Personnes vivant dans un pays qui est en guerre avec le pays dont ils sont citoyens. Par exemple, les citoyens des états officiellement en guerre avec le Canada ont été internés dans des camps à travers le pays en tant qu’ennemis étrangers. À partir de 1940, près de 2 300 réfugiés du nazisme (la plupart juifs) ont été internés.

Führer : signifie « chef » ou « dirigeant » en allemand

Génocide : Acte commis dans l’intention d’exterminer (en tout ou en partie) un groupe national, ethnique, racial ou religieux. Les membres du groupe visé sont tués ou persécutés systématiquement, quels que soient les moyens mis en œuvre pour atteindre ce but : mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe, transfert forcé d’enfants du groupe à un autre groupe, etc. Le crime de génocide est commis par les détenteurs du pouvoir de l’État, en leur nom ou avec leur consentement exprès ou tacite. Le génocide est un crime contre l’humanité.

Gestapo (mot allemand) : Force de police secrète nazie, formée en 1933.

Ghetto : Les nazis ont relancé le terme médiéval pour décrire leur dispositif de concentration et de contrôle, le «Quartier Juif» obligatoire. Établis dans des zones pauvres, les Juifs ont été forcés de vivre dans des conditions surpeuplées et désespérées.

Holocauste : Persécution et assassinat systématique de 6 millions de Juifs européens, organisés par l’État nazi et ses collaborateurs de 1933 à 1945. En plus des Juifs, les nazis ont également persécuté d’autres victimes: les Roms et les Sinti (leur génocide s’appelle Samudaripen), les handicapés (programme T4), les homosexuels, les Slaves, les opposants politiques, etc.

Judenfrei (mot allemand, littéralement « libre de Juifs ») : Terme utilisé par les nazis pour désigner des endroits « nettoyés » de leurs populations juives pendant l’Holocauste.

Justes ou sauveteurs : Noms donnés aux individus qui ont agi pour sauver la vie de Juifs, souvent au risque de leur propre vie. Ils les ont cachés, leur ont donné des papiers d’identité, les ont aidés à fuir, etc.

Kindertransport (mot allemand, « transport d’enfants ») : Programme de sauvetage d’enfants d’Allemagne, d’Autriche, de Tchécoslovaquie et de Pologne entre 1938 et 1940. Environ 10 000 enfants (en majorité juifs) ont été envoyés en Angleterre sans parents où ils vivent avec des familles d’accueil.

Kristallnacht (mot allemand signifiant Nuit de Cristal) : Nom donné aux violentes attaques (pogroms) perpétrées contre les commerces, lieux de cultes et maisons des Juifs dans toute l’Allemagne et les pays annexés (Autriche et Sudètes) les 9 et 10 novembre 1938. Ces violences ont été amorcées par des dirigeants nazis. Le bruit des vitres cassées explique le nom qu’on a donné à l’événement.

Lois de Nuremberg : Série de mesures légales prises à partir de 1935 par le gouvernement nazi pour définir ce qu’est un « Juif » et visant à les discriminer et à les persécuter.

Marche de la mort : Pris entre les forces soviétiques à l’Est et les Alliés à l’Ouest, les nazis vidaient les camps et forçaient les prisonniers à marcher de longues distances vers des camps en Allemagne Exposés à des conditions extrêmes des milliers meurent de mauvais traitements, de faim ou fusillés.

Nazisme : Mouvement politique allemand dirigé par Adolf Hitler. En 1933, le parti nazi a pris le contrôle politique de l’Allemagne lors d’une élection démocratique. Les Nazis étaient violemment antisémites et croyaient à la suprématie de la « race aryenne ». L’idéologie nazie inclut la discrimination sur la base de l’origine, l’ethnicité, la couleur de la peau, le handicap, la religion, la langue, l’orientation sexuelle ou la conviction politique. Elle est marquée par un fort autoritarisme et « le culte du chef » (Führerkult). L’objectif des Nazis était la purification de la race et l’extension de l’ « espace vital » pour la race germanique en tuant les Juifs d’Europe et en envahissant les pays autour.

ORT (Organisation pour la réhabilitation par la formation) : ORT est une organisation juive mondiale sans but lucratif qui favorise l’éducation et la formation dans les communautés du monde entier. Après la Seconde Guerre mondiale, l’ORT a offert une formation professionnelle aux Juifs vivant dans des camps de personnes déplacées.

Partisans : Groupes opérant dans dans les territoires occupés par l’ennemi en utilisant des tactiques de guérilla. Certains groupes partisans étaient juifs ou comprenaient des membres juifs, tandis que d’autres étaient composés entièrement de combattants non-juifs.

Pogrom : Mot dérivé du russe, signifiant littéralement « dévastation ». Massacre ou violente persécution des Juifs, souvent officiellement organisés.

Propagande : La propagande consiste à utiliser divers moyens de communications (médias, discours, publicité), afin de convaincre les gens d’adopter une idée, une doctrine ou une idéologie. Les nazis ont utilisé tous les moyens de communication (radios, journaux, livres pour enfants, discours politiques, cinéma, etc.) à leur disposition, afin de propager leur idéologie, dont l’antisémitisme et l’idée de la supériorité de la race aryenne.

Rafle : Arrestation massive de Juifs organisée par la police ou des forces nazies.

Résistance : La résistance, qui peut être collective ou individuelle, est une révolte contre les bourreaux. La résistance peut prendre des formes différentes. Il y a la résistance militaire organisée, comme le sabotage et l’espionnage. La résistance humanitaire peut impliquer la protection anonyme des personnes ou la fourniture d’aide médicale. Une autre méthode de défi est la résistance spirituelle. Les résistants sont personnellement engagés dans une cause politique, humanitaire ou spirituelle, souvent au risque de leur propre vie.

Shoah : Mot hébreu désignant l’Holocauste. Ce terme signifie « catastrophe », « destruction », « désastre ».

Shtetl : Nom donné à une ville ou un village habité par une communauté juive en Europe de l’Est. Shtetl est un mot yiddish, la langue des juifs d’Europe de l’Est, qui est dérivé de Stadt, mot allemand signifiant « ville ».

SS (Schutzstaffel; mot allemand, littéralement : « escouade de protection ») : Troupes formant l’organisation la plus puissante du parti nazi qui contrôlaient la police et les systèmes de sécurité. Elles formaient la base de l’état policier nazi et l’instrument majeur de la terreur raciste dans les camps de concentration et dans l’Europe occupée.

Troisième Reich : Terme désignant l’Allemagne nazie et son régime de 1933 à 1945. Historiquement, le Premier Reich était le Saint-Empire romain germanique, né au Moyen Âge et ayant perduré jusqu’en 1806. Le Deuxième Reich fait référence à l’Empire allemand de 1871 à 1918.

UNRRA : L’Administration des Nations Unies pour les secours et la reconstruction était une agence internationale fondée en 1943. Sa mission était de fournir une aide économique aux nations européennes après la Seconde Guerre mondiale. L’UNRRA a fourni de la nourriture, des vêtements, du carburant, des logements et des médicaments. Elle a aussi aidé à remettre sur pied l’agriculture et l’économie. Elle a participé au rapatriement de millions de réfugiés en 1945 et a géré des centaines de camps de personnes déplacées en Allemagne, en Italie et en Autriche. Elle a fourni de l’assistance médicale et sociale dans ces camps, aussi bien que des formations professionnelles et du divertissement.

 

 

La diversité des programmes pédagogiques canadiens témoigne des réalités et des préoccupations spécifiques de chaque province. Dans le cadre d’un projet d’envergure nationale, notre proposition s’appuie donc sur un recensement de tous les objectifs pédagogiques provinciaux. Elle présente une synthèse qui reprend les termes généraux des différents curriculums.

Ler guide pédagogique ci-dessous offre, en plus des meilleures pratiques décrites ci-haut, 10 activités avec leurs instructions, des cartes et un tableau montrant tous les sujets à aborder avec vos élèves.

Les fichiers d’activités vous permettront de réaliser avec vos élèves les activités proposées dans le guide pédagogique.

Récits-de-vie-sur-lHolocauste-Guide-pédagogique.pdf Fiche-danalyse-dun-témoignage.pdf Activité-1.pdf Activité-2.pdf Activité-3.pdf Activité-4.pdf Activité-5.pdf Activité-6.pdf Activité-7.pdf Activité-8.pdf Activité-9.pdf