Murray Kenig est né en 1930 à Lodz, en Pologne. Alors qu’il est âgé de deux ans, sa famille déménage à Budapest, en Hongrie. Le père de Murray est interné en 1940 et sa mère, très malade, ne peut pas s’occuper de lui. Il est donc envoyé dans un pensionnat juif à Szeged. Peu de temps après l’occupation allemande de la Hongrie en mars 1944, Murray est envoyé au ghetto de Szeged. De là, il est déporté au camp de concentration d’Auschwitz en juin 1944.
À son arrivée, un prisonnier plus âgé lui conseille de mentir sur son âge et de s’inventer un métier.
Murray participe alors à une audition pour intégrer l’orchestre du camp, bien qu’il n’ait aucune formation musicale. Le chef d’orchestre a pitié de lui et l’engage comme batteur de caisse claire bien qu’il n’ait aucune formation musicale.
Il y avait très peu de nourriture dans le camp, alors Murray et quelques autres garçons volent de la nourriture pour survivre. Mais un jour, Murray est pris sur le fait et on l’oblige à se tenir debout plusieurs heures entre deux clôtures électriques.
Suite à l’entrée de l’armée soviétique en Pologne à la fin de l’été 1944, les Allemands ordonnent l’évacuation du camp. Les prisonniers entament alors une marche de la mort en direction du camp de Gross-Rosen.
De là, ils sont transférés à Dachau et à la mi-avril 1945, ils sont remis dans des trains, mais le convoi est ralenti en raison des bombardements alliés.
Arrêtés près d’une rivière, ils y passent la nuit et le matin suivant, Murray constate qu’à l’exception de quelques prisonniers, tout le monde est parti. Ils se cachent dans une montagne de l’autre côté de la rivière pendant trois jours jusqu’à ce que les Américains les libèrent.
Murray passe ensuite trois ans dans le camp de personnes déplacées de Feldafing. Il immigre au Canada en 1948 en tant qu’orphelin de guerre, parrainé par le Congrès juif canadien, et s’installe finalement à Vancouver. De toute sa famille, il est le seul à avoir survécu. Il est décédé en 1997.