Georgette Brinberg est née en 1938 dans la petite ville minière de Villerupt, en France, de parents polonais. Lorsque l’Allemagne envahit le nord-est de la France en 1940, la ville est bombardée et doit être évacuée. Georgette et sa famille partent pour Paris, où son père, qui a réussi à récupérer certains produits de leur boutique, devient vendeur ambulant. En 1941, il est appelé au poste de police et malgré les protestations de sa femme, il s’y présente. Il est ensuite emmené au camp de transit de Beaune-la-Rolande puis déporté à Auschwitz en juin 1942, où il est gazé.
Au cours d’une grande rafle en juillet 1942, Georgette, sa sœur et leur mère sont emmenées au Vélodrome d’Hiver. Les adultes et les enfants sont séparés; Georgette et sa sœur montent dans un bus, leur mère dans un autre. Cette dernière est déportée à Auschwitz, où elle est gazée. Les sœurs réussissent à s’échapper grâce à un policier français qui leur dit de s’enfuir en courant. Elles arrivent dans un village appelé Morée où elles se cachent dans l’entretoît d’une maison jusqu’à la fin de la guerre. Georgette et sa sœur sont élevées comme catholiques et personne dans le village ne sait qu’elles sont juives.
Après la libération, elles reviennent à Paris et retrouvent leur grand-mère avec laquelle Georgette immigre en Israël en 1949. Sa sœur se marie en France, s’installe au Canada et emmène Georgette pour vivre avec elle en 1955. Georgette s’installe à Montréal et travaille comme comptable. Elle se marie en 1957 et a trois enfants et six petits-enfants. Georgette est conférencière bénévole au Musée de l’Holocauste Montréal, où elle partage son histoire avec des étudiants.