Elie Dawang est né à Paris en 1934, de parents lithuaniens. Son père, Félix, est propriétaire d’une usine de radios alors que sa mère, Sonia est femme au foyer.
Après l’invasion de la France par l’Allemagne en mai 1940, la famille Dawang quitte Paris pour un petit village près de la frontière espagnole. Ils rentrent à Paris au début de l’année 1941 pour liquider l’entreprise familiale. C’est là qu’ils sont arrêtés par la police pour détention de faux papiers d’identité.
Libéré de prison grâce à son père, Élie part se cacher avec une jeune femme juive nommée Genia. Les parents d’Élie sont condamnés et déportés à Auschwitz. Le père d’Elie est déporté en 1942 avec le premier convoi de France à Auschwitz. Des 1,100 personnes de ce convoi seulement 15 reviendront, dont le père d’Élie. En effet, il survit et est libéré par l’armée américaine à Dachau dans les derniers jours de la guerre. Ce n’est pas le cas de la mère d’Elie qui sera gazée à son arrivée à Auschwitz.
Genia et Elie échappent de justesse à la rafle du Vélodrome d’Hiver en juillet 1942. Ils se cachent en banlieue parisienne jusqu’au printemps 1943. D’ici ils déménagent dans un petit village, Chemiré-le-Gaudin, à 200 kilomètres de Paris. Ils y restent jusqu’à la libération de Paris.
En septembre 1944, ils regagnent la capitale. En mai 1945, Élie retrouve son père. Félix est le seul autre survivant de toute leur famille élargie. Ils immigrent au Canada en 1951 et s’installent à Montréal. Elie se marie à Montréal où il a deux enfants et plusieurs petits-enfants. Elie est conférencier bénévole au Musée de l’Holocauste Montréal, où il partage son histoire avec des étudiants.