Gisèle Braka est née en 1920 à Tunis, en Tunisie, dans une famille bourgeoise Ashkénaze. La famille de Gisèle emménage en France en 1935.
Gisèle et sa sœur obtiennent leur diplôme d’infirmière et en juin 1940, elles se portent volontaires pour s’occuper des prisonniers de guerre, internés par les Allemands à Drancy. Durant cinq mois, Gisèle aide plusieurs centaines de prisonniers à s’évader grâce à l’ambulance fournie par les Allemands qu’elle utilise pour transporter les malades dans un hôpital voisin.
Quand, en novembre 1940, les Allemands décident de transférer les prisonniers de guerre et le personnel du camp en Allemagne, Gisèle décide de retourner en Tunisie. Les Allemands occupent la Tunisie en 1942 et les frères de Gisèle sont envoyés au travail forcé au port de la ville. En 1943, Tunis est libérée. Gisèle s’enrôle alors dans l’équipe de l’hôpital de Tunis alors que ses frères participent aux opérations dans le sud de la France.
Gisèle retourne à Paris en 1945 et travaille pour l’Œuvre de secours aux enfants (OSE), une organisation humanitaire juive française qui aide principalement des enfants réfugiés juifs. En 1947, elle crée la branche tunisienne de cette organisation. Après avoir vécu plusieurs années en Israël et au Congo, Gisèle et sa famille emménagent en France au milieu des années 60. Gisèle arrive à Montréal en 1987, pour rejoindre ses enfants, établis là-bas. Elle est décédée en 2013.